mercredi 28 février 2007

Le monde selon...


Bienvenue à Arthur qui vient de nous rejoindre après avoir passé neuf mois au chaud dans le ventre de sa maman.
Comme ses parents sont globe-trotters, ce petit bonhomme va peut être choisir un autre pays que la France pour vivre. Quel outil pourra l’aider à faire ce choix ?
Il y a les classiques : PIB (Produit Intérieur Brut) et PNB (Produit National Brut) mais il y a aussi l’IDH (Indicateur du Développement Humain), le GPI (Indice de Progrès Authentique - Genuine Progress Indicatorv), le coefficient de Gini, les PIB et PNB-PPA (qui tiennent compte de la Parité du Pouvoir d’Achat), l’ISDH, (Indicateur Sexospécifique du Développement Humain), l’IPF (Indicateur de Participation des Femmes), l’IPH (Indice de Pauvreté Humaine), l’ISEW (Indice du Développement Economique Soutenable - Index of Sustainable Economic Welfare), l’IPC (Indice de Pénurie de Capacité), aaaaaaaaaaaahhhhhhh !
Ce n’est pas très simple tout cela !
Certains économistes ont une vision très claire. Je vous livre une anecdote : il y a quelques semaines j’assistais à un séminaire d’entreprise; lors d’un débat entre deux éminents économistes, cette phrase est sortie sans faire l’objet d’une quelconque discorde : "nous n’avons jamais été aussi heureux sur terre, j’en veux pour preuve que la croissance n’a jamais été aussi forte".
Bien assise dans mon fauteuil, au sous-sol d’un grand hôtel, j’ai été prise d’un spasme. Vu d’ici, on peut se dire que la croissance mesure le bonheur sans se poser de question car la croissance de l'entreprise est effectivement corrélée au bonheur de mes chaussures qui marchent
sur une belle moquette et de mon derrière assis sur un siège confortable. Mais n’est-ce pas supra-réducteur ?
Je comprends bien que pour les besoins de la mondialisation (la gestion mondiale des économies) il faille des indices. Alors faisons un mix de tous ceux cités précédemment avec une préférence (toute subjective) pour l’ISEW d’Herman Daly pas très médiatisé… et pour cause, il aurait plutôt tendance à décroitre et la décroissance n’est pas très populaire.
J’ai envie d’illustrer mon propos : quand vous êtes coincé dans un embouteillage le PIB augmente. Je m’explique : vous polluez plus mais vous consommez aussi plus d’essence, donc vous augmentez le PIB, si vous êtes dans un taxi c’est encore mieux car vous paierez plus cher le taxi qui aura pollué plus. Ainsi, chaque incident, accident, ou catastrophe est source d’augmentation du PIB combien même cet évènement serait à l’origine de diminution du capital humain ou du capital environnemental. Alors coincée dans l’embouteillage, je fais augmenter le bonheur de la France… pas complètement faux, j'en conviens mais discutable tout de même.
Le BNB fait rêver : Bonheur National Brut… peut-on mesurer le bonheur ? Le bonheur des uns est-il le bonheur des autres. Tous ces indices imposent le point de vue des pays riches à l’ensemble de la communauté mondiale. Un dernier exemple : je lis le livre d’Eric Julien : Kogis (un peuple racine d’Amérique du Sud) si nous suivons nos indicateurs, ils sont pauvres, même extrêmement pauvres puisqu’ils refusent toute notion d’argent source, selon eux, de conflits. Ils vivent comme ils l’entendent et protègent la nature qui leur permet de vivre, ce cercle vertueux, cet équilibre si pérenne dans le temps long ne se mesure pas par un quelconque indice. Pire, la vie paisible de ce peuple est mise en péril par l’évangélisation du monde "modernocentré" qui prétend faire le bonheur de tous en imposant un moule unique de développement.
Alors revenons à toi petit Arthur qui vient d’ouvrir les yeux sur ce monde, je te souhaite d’avoir le choix de décider de ce qui te rendra heureux, mais vraiment le plus heureux, car le progrès ne peut justifier des concessions sur le bonheur. Je te souhaite d'avoir chaque matin, à la façon que tu auras décidée, plaisir à ouvrir tes yeux pour une nouvelle journée sur l'orange bleue.

lundi 26 février 2007

Lumière !


Ils marchent la tête en bas, ils mangent des aliments qui n’ont pas beaucoup de goût et surtout ils n’ont toujours pas ratifié les accords de Kyoto… Mais voilà, Les australiens viennent de prendre une décision exemplaire : ils vont bannir les ampoules à incandescence et les remplacer par des ampoules à fluorescence. Je ne vais pas polémiquer sur les actions du gouvernement australien bien peu zélé quand il s'agit de défendre l’environnement en général mais cette fois, il y a du bon.
Alors concrètement, les ampoules à incandescence sont les ampoules classiques avec le petit fil qui chauffe et fait de la lumière. Si vous avez déjà essayé de toucher une ampoule allumée, vous savez que ça chauffe, et bien toute cette chaleur c’est de l’énergie perdue c’est l’effet Joules ou devrais-je dire votre facture d'électricité qui se dissipe sans vous éclairer. Les ampoules à fluorescence, un peu plus chères à l’achat, consomment 5 fois moins d’énergie pour un éclairage comparable.
En plus, elles durent 13 fois plus longtemps. A nouveau le porte-monnaie et l’environnement y gagnent : moins d’ampoules à produire, moins d’ampoules à détruire, c’est moins d’énergie grise (l’énergie utilisée pour fabriquer, transporter, distribuer et détruire les objets).
Et la cerise sur le gâteau : ces ampoules sont recyclables contrairement à leurs petites sœurs à incandescence.
Alors, l’Australie légifère mais gageons que les français n’auront pas besoin de lois pour comprendre leur intérêt à utiliser les ampoules à basse consommation.

dimanche 25 février 2007

DéDé s'emballe

Un petit film sympatique du dimanche après-midi en forme de devinette.


A peine rentrée du magasin et déjà la poubelle se remplit. C’est désespérant, il a fallut hisser les courses au bout de mes petits bras jusqu’au cinquième étage pour les redescendre aussitôt. Je pense par exemple aux cartons qui entourent les desserts frais, pas besoin de les refroidir, alors c’est direct poubelle.
Il y a aussi les multiples sachets fraîcheur, quel gâchis, je finis toujours par manger l’intégralité des gâteaux en deux temps trois mouvements et même si je suis sage, la boite en fer fait très bien l’affaire pour les conserver quelques jours. J’entends souvent depuis que j’ai ouvert le blog : "on ne peut pas y faire grand chose"… et bien si tous les consommacteurs décident de ne pas acheter ce qui est sur-emballé, les marketeurs arrêteront d’imaginer des suremballages inutiles et le tour sera joué.
J’ai abandonné mes céréales préférées, celles avec des petits copeaux de chocolat, un vrai délice, mais il y a le sac, et par-dessus l’énorme carton pour faire croire qu’il y en a beaucoup. J’en ai trouvé des un peu différentes mais elles sont juste dans un sachet. Je ne vous cache pas que mon rêve serait que tous les mangeurs de céréales au chocolat délicieuses fassent comme moi… les fabricants seraient obligés de revoir leur copie et j’aurais ainsi le plaisir d’en acheter de nouveau. Le top c’est les aliments en vrac, on prend ce dont on a besoin dans un sachet le plus souvent en papier.
Il y a aussi les sacs plastiques, un vrai fléau pour les animaux marins et les paysages du monde entier. Par exemple, dans le nord du Pérou, sur la panaméricaine en plein désert, la route et bordée de sacs plastiques déposés là par le vent, une vraie calamité. Il paraîtrait même que les sacs plastiques accélèrent le développement de la malaria dans certaines zones en bouchant les canalisations, l’eau stagne et favorise la ponte des moustiques. Pour remédier à ça j’ai trouvé un truc bien plus facile à trimballer partout que les gros sacs plastiques réutilisables : un sac tout fin en coton bio non blanchit (pour faire du coton non bio on utilise une quantité astronomique de produits phytosanitaires et pour le blanchir c’est du chlore tout ça n’est pas très écologique) une fois plié je l’oublie au fond de mon sac à main, c’est super pratique au quotidien et c’est toujours ça de gagné pour les réserves mondiales de pétrole ;-)… non, je voulais dire pour la nature bien sûr.

vendredi 23 février 2007

Economie Sociale, kô cé ça ?

L’économie sociale regroupe les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations. Avec 7,5 % des actifs occupés en France, l’économie sociale réalise entre 5 et 10% du PIB français. Concrètement, l’économie sociale c’est l’économie non capitaliste.

Là, il y en a qui m’imaginent déjà avec le poing levé mais ce n’était pas mon propos - pas cette fois ;-).

L’économie capitaliste est basée sur la propriété du patrimoine. En d’autres termes, il y a un ou des propriétaires (généralement appelés actionnaires) qui ont pour but de faire fructifier leur capital et donc de faire prendre de la valeur à l’entreprise. Les décisionnaires sont les propriétaires ou les groupes de propriétaires qui sont majoritaires car ils détiennent la majorité du capital de l’entreprise.
Enfin, si l’entreprise est liquidée, le capital peut être partagé entre les propriétaires.

L’économie sociale c’est un peu le contraire : le capital de l’entreprise (ou organisation) appartient à la personne morale elle-même. Les parts sociales, pendant de l’action dans l’économie capitaliste, ont un prix fixe (pas de fluctuation et donc pas de spéculation possible). Elles peuvent être, assujetties au versement d’intérêts préalablement décidés et plafonnés. La prise de décision est basée sur le principe d’une personne = une voix et non une action = une voix. Enfin, en cas de dissolution de l’entreprise, le capital ne sera pas partagé entre les sociétaires, il sera réinvesti au profit d’une autre coopérative.
On entrevoit déjà qu’il n’y a pas grand intérêt à faire fructifier le capital financier de l’entreprise. Il ne profiterait à personne puisqu’il n’est pas partageable. L’entreprise ou l’organisme a donc pour seul objectif : sa pérennité dans le temps long. Dès lors, les bénéfices éventuels vont servir à augmenter le
capital humain (nombre de salariés mais aussi, formation des salariés, etc.), à développer et améliorer les infrastructures.

C’est un pan de l’économie mondiale qui est peu enseigné dans écoles de commerce mais qui présente des aspects intéressants dans le paysage économique mondial.

Au fait, vous saviez que 50 % des établissements bancaires en France sont des entreprises de l’économie sociale ?

Pour en savoir plus...

jeudi 22 février 2007

DéDé compense


Je compense, tu compenses, il compense, nous compensons, vous compensez, ils compensent… oui mais comment et pourquoi ?

Compenser les émissions de CO2, c’est payer pour avoir le droit d’émettre du CO2 ? A vrai dire ma première réaction fut très critique. De quel droit les riches auraient le droit de polluer plus que les pauvres ?

Mais la base de cette action est le volontariat. Il n’y a donc pas de DROIT à polluer. Et l’objection qui consiste à dire : "ça déculpabilise les gens qui ne vont rien faire pour diminuer leur empreinte écologique". Je suis d’accord, en réalité c’est exactement ce que je pense mais en même temps, n’est-ce pas mieux que rien du tout ? Le débat est ouvert…

L’idée est de commencer par diminuer au maximum nos activités qui dégagent des gaz à effet de serre puis, comme il est difficile d’arriver du jour au lendemain à un mode de vie neutre en GES, des associations ou entreprises nous proposent de compenser.

Le processus est simple : on calcule la masse de CO2 dégagée par nos activités puis une règle mathématique nous dit combien ça coûte de financer des projets qui vont diminuer d’autant la présence de CO2 dans l’atmosphère.

Concrètement, ce sont des projets qui touchent principalement au reboisement, aux énergies renouvelables (éolien, solaire et biomasse) et à l’efficacité énergétique.
Dans le monde tout nouveau des compensateurs, il commence à y avoir du monde (37 organismes) et ça manque encore de normes car les différences entre les organismes sont de taille :

- La tonne de CO2 ne coûte pas toujours le même prix –il dépend du coût des projets financés-.

- Le calcul du volume rejets varie car certains organismes ne prennent en compte que le CO2 alors que d’autres comptent tous les gaz à effet de serre.

En bref, plein de bonnes choses mais il manque encore une norme que l’ADEME se propose de mettre en œuvre… affaire à suivre de près.
Pour en savoir plus…

mercredi 21 février 2007

OGM : consultation nationale 2007

Le gouvernement organise une consultation publique sur les demandes d’autorisation pour la mise en place d’expérimentations en plein champ d'OGM.
Vous pouvez consulter l’intégralité des dossiers et donner votre avis sur le site : http://www.ogm.gouv.fr/ jusqu’au 13 mars 2007 inclus.

Quelque soit votre opinion, venez gonfler les rangs de l’expression publique pour montrer que le public n’est pas indifférent au sujet de la culture des OGM. Faites exploser les compteurs des années passées !

J’ai consciencieusement "collé" pour chacun des 15 messages destinés à donner mon avis :

"Au nom du principe de précaution je ne peux pas être d’accord avec la culture en milieu ouvert de végétaux génétiquement modifiés dont l'innocuité sur l'environnement (et pas uniquement sur l'Homme) n'a pas été établi.
D'autre part, le risque de dissémination jugé non existant est, à mon sens, très largement sous évalué. La culture en milieu ouvert d'OGM fait prendre un risque non négligeable aux agriculteurs traditionnels et bio de voir leur récolte devenir inexploitable.
N’étant pas opposée à la recherche en général, je souhaite que ces essais soient pratiqués uniquement en milieu confiné."

Je ne prends aucun droit d’auteur ;-) aussi vous pouvez recopier, modifier, triturer ce texte à votre convenance ou en proposer d’autres en commentaires.

Voici les résultats des années passées :

Les résultats de la consultation 2003
Nombre total des réponses : 565, dont :
- 545 oppositions aux OGM
- 20 favorables aux essais OGM.

Les résultats de la consultation 2004
Nombre total des réponses : 2725, dont :
- 2053 oppositions aux OGM
- 151 favorables aux programmes de recherche OGM
- 77 demandes de maintien des essais en confiné
- 444 messages blancs sans aucun commentaire.

Les résultats de la consultation 2005
Nombre total des réponses : 2451, dont :
- 2097 oppositions aux OGM
- 101 favorables
- 49 demandes de maintien des essais en confiné
- 34 ni pour, ni contre, questions
- 170 messages « blancs » sans aucun commentaires

lundi 19 février 2007

DéDé fait des bulles


Je voulais vous chanter : "J’aimerais bien dans ma salle de bain, faire de la musique, faire de la musique. J’aimerais bien dans ma salle de bain, faire de la musique à la place du bain", vous n’avez pas le son mais le cœur y est.

Alors voilà comment en quelques mois ma salle de bain, temple de l’Oréal qui faisait trembler mon porte-monnaie, s’est transformée en salle de bain "écolo" :

J’ai commencé par terminer mon gel douche conditionné dans une belle bouteille en plastique puis je l’ai remplacé par un bon gros savon d’Alep. Concrètement : il est vendu sans emballage, le savon comme ça, un cube, sans rien autour. Et moi qui pensais qu’il me fallait un savon spécial qui fait la peau comme ci pour ma peau comme ça… je découvre que ce bon vieux savon fabriqué depuis la haute antiquité à base d’huile d’olive et de laurier, fait la peau toute douce. Alors c’est vrai que ce n’est pas très sexy dans une pub avec une fille dénudée… mais c’est parfait à utiliser au quotidien.

Après il fallait continuer sur ma lancée, pour le shampoing : un bon shampoing bio conditionné en très grande bouteille et dont quelques gouttes suffisent. Je n’ai pas trouvé la parade à l’après-shampoing mais ce n’est plus qu’une fois par semaine (si vous avez des suggestions, n’hésitez pas).

Pour les crèmes de jour et de nuit : l’huile de jojoba fait la peau toute douce, un délice. Côté oreilles, j’ai testé les bougies auriculaires, un peu surprenant au début, ça repose et ça nettoie vraiment, Adieu les cotons-tiges ! Pour le déo, je tente la pierre d’alun. Il reste encore le maquillage mais comme je n’achète qu’un mascara tous les 3 ans, on s’en reparle dans quelques années….

Résultat : moins douloureux pour le porte-monnaie, plus de place dans les placards de la salle de bain et surtout plus de Dibenzodioxines Polychlorées (PCDD), Dibenzofuranes Polychlorés (PCDF), Biphényles Polychlorés (PCB), Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP), Pentachlorophénol (PCP), Paraffines chlorées à chaîne courte (SCCP) Isomères de l’Hexachlorocyclohexane (HCH) Mercure et composés organiques mercuriels, Cadmium, Plomb et composés organiques du plomb, Composés organoétains, Nonylphénol / Ethoxylates de nonylphénol (NP/NPE) et substances assimilées, Musk xylène, Retardateurs de flamme au brome, phtalates - Dibutylphtalate (DBP) et Diethylhexylphtalate (DEHP), autres muscs synthétiques nitrés et muscs polycycliques, autres phtalates, autres éthoxylates d’alkylphénol, bisphénol A.

Ouf, ça devenait dangereux la salle de bain ! ! !

dimanche 18 février 2007

La forêt sous les fenêtres


Depuis que je suis arrivée dans mon nouveau bureau, je ne peux pas ouvrir ma fenêtre car c’est le balai permanent des tracteurs, camions et autres marteau-piqueurs pour faire surgir de terre de nouveaux bâtiments tous neufs. Mais cet après-midi un étrange balai a retenu toute mon attention : des camions sont venus avec des tractopelles mais cette fois la cargaison était vivante… enfin je l’espère. Nous ne sommes pas à la Sainte Catherine mais pourtant, à ma grande surprise, ils ont planté une dizaine d’arbres.
Quand j’étais petite je mettais une graine dans la terre et en attendant patiemment que ça pousse, je faisais la course avec elle… vous savez les encoches au couteau sur l’encadrement de la porte pour voir de "combien j’ai grandis Maman ???" et je comparais avec la jeune pousse. Mais aujourd’hui, plus le temps de regarder les plantes grimper, il faut que tout soit comme sur les maquettes à la livraison. Alors on déracine des arbres parfois centenaires qu’on transporte en camion jusqu'à leur nouvelle adresse.
Enfin les arbres en face de ma fenêtre ne sont pas dans ce cas, ils ont juste grandi en pépinière avant de venir se repaitre du CO2 si généreusement dégagé par les automobiles avec qui ils partagent désormais l’espace entre les deux immeubles.
Du coup par solidarité j’ai fait des boutures pour mon bureau, et puis du CO2 il y a en a pour tout le monde ;-).

samedi 17 février 2007

DéDé creuse !


Comment remplacer le pétrole qui devrait venir à manquer ? Plein de Géo Trouvetout et de scientifiques planchent sur cette question. Je connaissais les énergies solaires (photovoltaïque et thermique), éolienne, et hydraulique.
Oui mais voilà, il semblerait qu’en choisissant bien l’emplacement de ma maison, en creusant assez profond dans mon jardin, je puisse bénéficier du chauffage gratis et ad-vitam, c’est la géothermie. Cette énergie est dégagée par l’activité nucléaire du noyau de la terre qui libère de la chaleur. Alors le principe est simple : plus on creuse profond plus c’est chaud. Enfin, en fonction de la localisation on trouve plus ou moins profond la température qui convient (de quelques dizaines à quelques centaines de mètres). Le gradient moyen en France est de 4°C tous les 100 mètres, ça démarre à 14°C environ et puis, à vous de choisir la température idéale.

Il suffit ensuite de placer une pompe à chaleur et le tour est joué. La pompe fonctionne à l’électricité mais les économies pour le porte monnaie et pour la nature sont tout de même conséquentes.
L’idéal c’est de l’utiliser pour des logements collectifs ou des grandes administrations, plus il y a de monde au dessus plus ça fait d’économies et ça rentabilise les énergies grises liées à l’installation.
Une variante très répandue dans les maisons écologiques :
le puit canadien, il profite de l’inertie thermique du sous sol de la maison (mais pas de la géothermie) pour réguler la température de l’intérieur de la maison (plus chaude en hiver et plus froide en été).
Pour ce type d’installation, on parle de géothermie à basse et à très basse énergie. Il existe aussi une géothermie à haute énergie qui permet de produire de l’électricité dans des centrales géothermiques.
Pour en savoir plus

Info de dernière minute : la Chine a construit 34 centrales thermiques qui fonctionnent à base de paille. Au moins, ça ne partira plus en feu de paille.

vendredi 16 février 2007

Les noms des responsables


Les entreprises, le système, l’Etat, ces entités ont-elles la faculté de penser par elles-mêmes ? Comment oublier que derrière ces mots il y a des Hommes. Des individus qui pensent, qui ont leur libre arbitre, qui ont des droits et des devoirs. Chaque entreprise a son ou ses dirigeants, ses salariés, éventuellement ses actionnaires et ses membres du conseil d’administration. Les Etats ont leurs ministres, chef d’Etat, etc. Utiliser les termes génériques, ne pas nommer c’est libérer l’individu de son devoir. Une entreprise en temps que personne physique n’a pas de morale. La seule raison pour laquelle elle a été créée c’est d’engranger des bénéfices. Le problème de la personnalité morale c’est qu’elle protège les agissements des personnes physiques qui la dirigent. On peu poursuivre en justice une entreprise, c’est déjà plus difficile de lui demander de faire des travaux d’intérêts généraux en réparation… alors le seul moyen de la punir c’est de la faire payer, donc de limiter ses bénéfices. Cette "punition" responsabilise-t-elle vraiment les dirigeants ? Ainsi, certains calculent qu’il coûte moins cher de payer une hypothétique amende pour déballastage sauvage que de payer le nettoyage des cuves par une entreprise spécialisée dans des conditions sanitaires acceptables pour le personnel et l’environnement… voilà comment des quantité astronomiques de produits pétroliers (plusieurs millions de tonnes par an dans le monde) se retrouvent dans les océans et parfois, au hasard des courants, sur les côtes. Avec l’argent on achète tout y compris la liberté des personnes physiques influentes parfaitement au courant des décisions immorales qu’elles prennent en sacrifiant les indigents et les générations futures sur l’autel du profit. Ces assassins se cachent derrière une personne morale qui sera liquidée si d’aventure le scandale était trop bruyant.


Alors si on arrêtait de dire Total, Trafigura, Mosanto, et qu’on nommait les responsables des décisions catastrophiques par leur nom et leur prénom… ils réfléchiraient peut être à plusieurs fois avant de prendre leurs décisions. Il en va de même pour les actionnaires qui se noient dans la masse des assemblées générales mais qui sont tout aussi responsables (en tant que propriétaires) des impacts de leurs pépites qui font des miracles en bourse mais au détriment de qui ?

Dessin de Jean Louis Brahem.

jeudi 15 février 2007

Le CO2 dans les profondeurs.


J’avais prévu un post avec un film, encore un ;-)… je vais le poster après car je le trouve vraiment intéressant mais au hasard de mes lectures, un truc me titille, me donne envie d'écrire un billet d’humeur.

L’objet de ma colère est la phrase suivante : "le stockage du CO2 dans des formations géologiques pourrait représenter 15 à 55 % de la totalité des réductions d'émissions requises (entre 220 et 2 200 milliards de tonnes de CO2) d'ici à 2100 pour pouvoir stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère."(1)

Je suis pour le principe de chercher à stocker le CO2 mais cela ne doit pas remplacer une politique mondiale de diminution des gaz à effet de serre (GES) d’autant que "l'incertitude concernant le comportement du CO2 dans les structures géologiques pendant des milliers d'années. Une fois séquestré, le principal risque est la fuite du CO2, accompagnée d'une pollution locale due à un taux de CO2 excessif."(2) Super ! Un nouveau cadeau empoisonné pour les générations futures… au point où elles en sont.

De plus, le CO2 produit en sus pour capter le CO2 est à prendre en compte (10% à 40% d’énergie en plus pour une centrale avec capteur de CO2 en l'état actuel des connaissances) tout comme le CO2 généré par le transport et la compression du gaz. Les quantités annoncées par Total font froid dans le dos et les chantiers de R&D se multiplient.

Alors un stockage d’urgence (et dans les anciens réservoirs de gaz uniquement) pourquoi pas mais ce n’est pas LA solution miracle pour continuer à rejeter toujours plus de CO2 !!!

Les générations futures ne sont pas là pour se défendre mais nous avons le devoir de faire entendre leurs voix.

(1) Rapport du GIEC 2005

(2) Actu environnement

Un oeil averti sur le thermomètre.


Voici une interview très instructive de Valérie Masson-Delmotte, climatologue et membre du GIEC au sujet du réchauffement de la panète. 18 minutes pour comprendre l'état actuel des connaissances sue les évolutions climatiques.






Dessin de Jean Louis Brahem.

mercredi 14 février 2007

DéDé ou la révolution énergétique


Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, it's not too late.
Voici le message de
Greenpeace qui propose la révolution énergétique.
Des mots d'adultes dans la bouche d'un enfant, du marketing... mais c'est bien l'avenir de cet enfant que nous mettons entre parenthèses si nous ne faisons rien.

DéDé romantique...enfin presque


L'île aux fleurs, un bien joli titre qui fait penser à ce jour de célébration commerciale que même l'archevêché de Paris a fêté cette année… C’est le nom du lieu choisi par Jorge Frutado pour illustrer l’étrangeté du fonctionnement de la société. (12')






L' ile aux fleurs


Parfois un peu simpliste, les images sont un peu passées mais je les trouve néanmoins criantes de vérité.

mardi 13 février 2007

DéDé c'est quoi ?


C’est bien beau de faire un blog qui parle de développement durable mais c’est quoi au juste le développement durable?


L’idée c’est de vivre avec une économie qui fonctionne, un schéma social qui respecte les individus et une organisation générale qui respecte l’environnement. Etre à la croisée de ces chemins c’est vivre le mieux possible aujourd’hui, tout en laissant le capital économique social et environnemental intact pour les générations futures. Pour arriver à cela, il est nécessaire de penser une gouvernance intègre, désintéressée et efficace dont l’objectif serait la pérennité du système.

Ce schéma présente les sphères d'influence dans lesquelles nous pouvons évoluer.

Le développement durable est potentiellement dans chacun des gestes et des décisions de notre quotidien de citoyen, de consommateur, de professionnel et de membre d’une famille.

Si en temps que citoyen et membre de la famille nous sommes très souvent sensibles à la durabilité (on le voit dans les sondages d’opinion), il n’en va pas toujours de même pour lorsque nous nous retrouvons en situation de consommer ou de prendre des décisions d’ordre professionnelles.

Penser et agir durable (ou soutenable) pose de nombreux cas de conscience au quotidien.
Dois-je acheter ce petit pull à la mode sans savoir par qui et dans quelles conditions il a été fabriqué ? Et Ces tomates elles ont l’air délicieuses alors que février commence à peine, ça fait des couleurs dans l’assiette… mais voilà, ce n’est pas un fruit de saison, importé de loin, l’acheter ne sert pas l’économie locale et son poids en CO2 (équivalent carbone) doit être très important.

Le manager, le dirigeant doit-il investir dans la formation ou mieux rémunérer les actionnaires?...

Quand nous lisons des blogs, c’est en général en position de citoyen mais derrière notre caddie, devant les linéaires à perte de vue ou devant les futurs investisseurs qui croient enfin à votre projet… la réponse sera-t-elle aussi évidente ?

Même très convaincue de la nécessité du durable, je reconnais qu’il n’est pas toujours évident de prendre la bonne option mais il y a souvent une solution meilleure qu’une autre pour se rapprocher d’un "monde meilleur".

Dessin de Jean Louis Brahem.

lundi 12 février 2007

Trier or not Trier


Je viens d'apprendre que certaines personnes parviennent à ne sortir leur poubelle de déchets non recyclable que 3 fois par an !

C'est plus facile avec un jardin, une cabane au fond du jardin et un garage pour stocker le tout.

Alors, comment faire pour y arriver dans un deux pièces parisien?
2 poubelles dans la cuisine c'est un bon début et 8 français sur 10 disent le faire. Encore faut-il savoir que mettre dedans. Pour les grands classiques, pas de problème : les bouteilles, les papiers, les cartons partent au recyclage et le verre c'est à part.
Oui mais voilà, il y a tout de même 21% de ce que nous mettons dans les poubelles "à recycler" qui n’aurait pas du y être. C’est un peu plus compliqué qu’il n’y parait, par exemple, les bouteilles d’huile en plastique ne doivent pas être mis dans le recyclage alors que celles en verre sont recyclables à l'infini.

Alors que faire ?

  1. Apprendre par coeur la notice du tri sélectif de votre commune (lien vers celle du 10ème arrondissement de Paris)

  2. Faire des efforts mais pas trop, on n’est pas à l’école, tant pis pour les erreurs

  3. Ne pas trier, ça résout le problème

  4. Accrocher sur le réfrigérateur avec un magnet’ la notice de tri

  5. Imposer aux industriels de mettre une pastille de couleur sur tous les produits : une couleur par type de poubelle bien visible et voilà comme ça plus de risque de se tromper.


Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, vous avez répondu?

La réponse n° 2 porte vraiment préjudice au processus de tri car certains déchets empêchent le recyclage de toute une poubelle. Alors ce qui ont choisi cette solution, pourquoi ne pas militer avec moi pour la n°5 ?

Quant à la réponse n° 3, que dire? Les déchets non recyclés ou non valorisés sont incinérés, ils partent en fumée... et notre planète avec.


Je serais plutôt pour un mix du 4 et du 5 avec une admiration non dissimulée pour ceux qui se sont jetés sur la n° 1.

Juste un petit truc : les déchets recyclables enfermés dans des sacs plastiques rejoignent directement les autres déchets à l’incinérateur. Il faut vider le sac dans la poubelle pour que les déchets aient une chance de se réincarner dans un autre objet, ce serait dommage de les priver de cette nouvelle vie.

Alors, je vais continuer à militer pour les pastilles de couleur et d'ici là, bon tri à tous !

dimanche 11 février 2007

Aux arbres citoyens !


200 000 arbres environ, c’est ce que les élections auraient dû coûter à nos belles forêts. Avec 200 000 arbres on fait 10 000 tonnes de papier pour nous convaincre de mettre le bon bulletin dans l’urne lors des 4 votes de cette année.


Le problème c’est que je ne suis pas pour le vote électronique… alors que défendre ? Après mûre réflexion et essais à l’appui, on peut difficilement se passer de l’enveloppe pour la confidentialité du vote et puis il faut bien mettre quelque chose dans l’enveloppe (sans aucun jugement de valeur contre le vote blanc bien sur). Alors, il reste le papier recyclé, c’est toujours ça de gagné… d’ailleurs, le Festival du Vent et Greenpeace ont demandé et obtenu que les enveloppes de la campagne soient en papier 100% recyclé.


Pour les professions de foi et les bulletins de vote, c’est chaque candidat qui décide. Cependant, les frais de campagne ne lui seront remboursés que si le papier est à 50% recyclé ou fabriqué à partir de bois de forêts gérées de façon durable. 50% ce n’est pas encore idéal… Il reste aussi à s’attaquer aux encres, il en existe des écologiques à base de maïs (non transgénique ;-). Et d’après vous, un bulletin de vote d’un blanc immaculé blanchi au chlore peut-il faire gagner plus de voix qu’un bulletin naturel ou est-ce le contraire ? Par les temps qui courent, les électeurs s’informent. Le choix de l’écologie pèsera peut être dans la balance... affaire à suivre.


Et encore Merci au législateur pour les 50% d’arbres épargnés grâce à lui.

samedi 10 février 2007

Ca va déménager

"150 millions de réfugiés climatiques d’ici 2050"

2050, c’est dans 43 ans… nous serons nombreux en France pour fêter mes 70 ans. C’est vrai que ce n’est pas demain mais 50 millions d’ici 2010, ça fait déjà du monde et c'est dans 3 ans!
Les populations des îles qui culminent à quelques centimètres du niveau de la mer, des côtes que les océans s’apprêtent à engloutir vont s’ajouter, aux habitants des zones en cours de désertification et aux victimes des catastrophes naturelles, sur les routes en direction de terres plus hospitalières.
Alors tout le monde cherche à s’organiser : une justice climatique prônée par les avocats, un statut spécifique de réfugié environnemental réclamé par les Nations Unies, mais au final qu’allons nous faire? Les inviter à venir partager avec nous un bien agréable climat tropical ou les parquer dans des camps pour qu’ils ne risquent pas de perturber pas la quiétude de nos espaces conditionnés dans lesquels régnera été comme hiver une température optimale.
La réflexion est ouverte car lorsque des colonnes de refugiés seront sur les routes, il sera trop tard pour se poser la question.

vendredi 9 février 2007

Philo des cours du soir


J’étudie les méandres du commerce en espérant décrocher un diplôme de plus. J’ai beau y aller chaque jour avec un petit espoir d’entendre parler de pérennité de l’entreprise dans le temps long, de responsabilité sociétale, de bien-être des salariés ou encore de démarche environnementale…Il n’y en a que pour la croissance, la valorisation de l’entreprise, la rémunération des actionnaires et que sais-je encore. Comme si un modèle unique avait fini par s’imposer.


Quand il s’est agit de savoir si oui ou non les acheteurs de Vuitton iraient faire leurs courses sur Internet… moi et mes projets d’AMAP, de SCOP et autres acronymes pleins d’espoir, sommes restés perplexes devant cette question cruciale qui divisait l’assemblée.


Le cursus serait compatible avec une approche plus durable si la direction était sensible à cette alternative. Je vais donc suggérer un nouveau module axé sur les responsabilités de l’entreprise… il parait que c’est à la mode. Au moins c’est un argument politiquement correct dans une école du développement qui a oublié "durable" en chemin !


Une Reach iDée


Il y a quelques semaines un collègue a déboulé dans mon bureau pour me demander une note sur Reach… J’ai trouvé ce sujet super intéressant alors autant en faire profiter les lecteurs de DéDé qui seraient passés à travers les mailles du filet.

Le 13 décembre dernier le programme Reach (enregistrement, évaluation et autorisation des produits chimiques) a été adopté par le parlement européen.

En quelques mots Reach c’est :

-Le premier répertoire de substances chimiques à fournir des informations liées à la présomption de toxicité et de dangerosité pour l’Homme et l’environnement.

-Le renversement de la charge de la preuve. En d’autres termes c’est le fabricant qui devra prouver l’innocuité de la substance.
Jusqu'à présent les victimes et/ou les autorités devaient apporter elles-même le preuve du préjudice ou du risque potentiel.

-Les substances les plus dangereuses seront soumises à une autorisation de mise sur le marché.
D’autre part, les fabricants seront dans l’obligation d’informer les personnes qui en feront la demande de la présence de ces substances "très préoccupantes".

-Une amorce du principe de substitution est inscrite au programme. Il s’agit de substituer, dans la mesure du possible, les produits dangereux par d’autres produits moins risqués.

C’est une grande avancée car les produits de synthèse mis en circulation avant 1981 n'étaient soumis à aucune réglementation. Seuls quelques scandales isolés ont permis l'interdiction de quelques substances.

Reach c’est le retour partiel au Principe de Précaution. Partiel, car les lobbys de l’industrie chimique ont réussi à vider le texte d’une partie de ses contraintes.

Il Restera donc à obtenir lors des prochaines révisions du programme :

-l’obligation de substitution des produits "extrêmement préoccupants",

-la limitation dans le temps des autorisations accordées (pour les produits préoccupants) qui devrait encourager les entreprises à innover et à trouver des alternatives,

-l’élargissement de la base de données détaillée à l’intégralité des 30 000 substances (dans le premier texte, 12 500 substances sur 30 000 ne seront répertoriées que succinctement sans véritable évaluation de leur dangerosité).

-l’obligation d’indiquer sur l’emballage des biens de consommation la présence éventuelle de produits dangereux.

Avec Reach je donnerais au parlement européen la mention "en progrès mais la marge de progression reste considérable".

Pour en savoir plus… et aussi ici...

jeudi 8 février 2007

Quand les nouvelles du jour partent à la poubelle


Longue hésitation pour savoir si ce sujet mérite une colère de DéDé… et puis non, la colère n’est pas bonne pour l’Optimisme. Alors ça sera un billet doux pour une idée que j’ai piquée je ne sais plus où quelque part chez nos voisins :
Les tonnes de papier englouties chaque jour pour les journaux gratuits du matin et du soir s’entassent dans les poubelles publiques non triées. Imaginez des poubelles spéciales, des sortes de présentoirs, à la sortie des transports, qui se rempliraient (au lieu de se vider) de nos lectures quotidiennes usagées. Ce serait tout de même plus pratique pour les retardataires des nouvelles du jour qui plongent innocemment la main dans la poubelle (si si, on en voit qui le font).
En plus, les entreprises de collecte pourraient les envoyer directement dans les centres de recyclage. Peut-être même que cette matière première pour le recyclage pourrait être achetée par le recycleur…!
Et voilà, tout le monde y gagnerait :
- DéDé, qui ne lit pas les gratuits car c’est une catastrophe écologique, mais qui s’énerve chaque matin devant l’amoncellement de papier dans les poubelles.
- Les agents de la propreté publique et RATPienne qui sont à présent débordés.
- Les gratuits qui commencent à voir une image de pollueur leur coller aux basques.
- La Nature… enfin, disons qu’elle y perd moins… ça serait mieux sans gratuits… mais là c’est un autre débat.

mercredi 7 février 2007

Le principe de précaution aux oubliettes



Emission de "90 minutes" diffusée sur Canal+ en 2005


http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

Ce reportage m’a fait perdre les dernières traces de confiance que j’avais en notre classe dirigeante. J’entends d’ici les voix qui disent que ce reportage ne prouve pas la toxicité du maïs transgénique. Je suis d’accord mais il démontre au moins une chose : le principe de précaution n’a pas voix au chapitre quand des sommes astronomiques sont en jeu.

Les OGMs, pourquoi pas… Après tout, ils peuvent être des usines à médicaments ou que sais-je encore… mais je ne comprends pas que l’Etat, sans avoir mené lui-même TOUTES les investigations nécessaires, autorise la culture en plein air d’aliments transgéniques. Les cas de contamination sont de plus en plus nombreux et les agriculteurs bio ou conventionnels n’ont aucun moyen de se protéger de cette menace.

A part les labels bio, nous ne pouvons pas savoir si les animaux que nous mangeons ont été nourris aux OGMs. Quand à leur présence dans les produits végétaux, il faut décortiquer les étiquettes pour les traquer.

Alors maintenant que je sais la viande, le maïs, le soja, le tabac, la chicorée, le coton possiblement transgéniques… que j’apprends aussi les huîtres sont triploïdes (trois chromosomes par paire)…

Ma question est la suivante : comment être sur que nous ne risquons pas un nouveau loupé du principe de précaution ???

Dessin de Sophie Diet

mardi 6 février 2007

Boulangerie durable


Bien décidée à densifier le tissu économique de mon quartier, et surtout me levant souvent trop tard pour avoir le temps de petit-déjeuner correctement, j'achète une torsade au chocolat chez la boulangère du coin de la rue. Au-delà de la qualité de ses viennoiseries, l'avantage est l'absence d'emballage. Oui mais voilà, elle s'empresse chaque matin de fourrer mon petit déjeuner dans un sachet en kraft couvert d'une fine pellicule de paraffine. Ce sachet, bien utile pour préserver mes doigts du gras, ne fait office que quelques minutes. Alors depuis quelques semaines, je le plie consciencieusement et je le réutilise chaque matin. Une fois l'effet de surprise passé c'est devenu une habitude... avec un sourire en prime.


Bienvenue !

C'est le premier post du blog iDée DéDé alors voici en quelques lignes la genèse de ce petit bout de toile.

Après avoir explosé mes émissions d'émission de CO2 en un an (j'ai pris 20 fois l'avion pour faire le tour du monde), j'ai commencé à me poser des questions sur l'avenir.

D'abord, j'ai cherché à savoir ce que j'allais "faire"... devenir nomade, intégrer une entreprise qui a des valeurs... le champ des possibles était infini et il l'est encore. Je n'ai pas trouvé la réponse à mes questions existentielles mais j'ai réalisé un jour que nous allons (surement) droit dans le mur ou devrais-je dire dans le four, si nous continuons sur notre lancée.

Depuis cette prise de conscience, je suis toujours à l'affut de petits riens qui pourraient faire avancer les choses dans le bon sens voire même les faire reculer dans le bon sens. Le quotidien, les rencontres, l'actualité sont mes sources d'inspiration. J'espère un maximum d'interaction car en c'est en débattant que les idées avancent... Et puis, comme le disait Walter Lippmann : "Quand tout le monde est du même avis, c'est que personne ne réfléchit beaucoup".