dimanche 25 novembre 2007

Objets du bout du monde.

Mattel, Crayola, Gap sont parmi les marques les plus connues ; alors quand des géants comme ceux-là, qui ont leurs chaînes de production et de distribution pleine à craquer de contrôles en tous genre, sont cités dans les scandales du "made in china" on peut imaginer que les sous-marques inconnues connaissent le même type de problèmes.

Alors comme ça, les vêtements pour enfants sont faits par des enfants (ils ont des doigts plus agiles et une meilleure vue que leurs ainés), les jouets sont recouverts de solvants voire d’une substance proche du GHB (drôgue du violeur). Et bien il y a de l’ambiance en Chine !

En même temps, ces objets doivent être les moins chers et les plus ressemblants au modèle original de la marque, ensuite tous les coups sont permis. D’autant que ces produits ne sont pas destinés au marché local mais bien à des enfants gâtés du bout du monde.

L’équation infernale est posée :

Guerre des prix + distance entre fabricants et consommateurs = conditions de fabrication indignes + produits dangereux + coûts de transports importants (en montant et en CO2)

Cette équation pose d’elle-même sa petite sœur vertueuse :

Prix "équitable" + re-localisation de la production = conditions de travail acceptables + produits de confiance + diminution des distances parcourues par les produits.

Mais oui mais c’est bien sûr ! Pourquoi n’y a-t-on pas pensé plus tôt ?

Parce que nous achetons tellement que notre salaire ne permettrait pas de nous payer tout ce que nous voulons "made in France". Alors il y a plusieurs solutions : revaloriser le prix du travail (au dépend de la rentabilité du Capital et non au dépend du prix de vente du produit), consommer moins (si si, nous avons des tas de trucs chez nous qui ne servent pas à grand-chose et finalement nous pourrions très bien nous en passer sans parler des fringues et des paires de chaussure ;-) et pour nous aider dans cette diète de consommation : faire en sorte que le harcèlement publicitaire dont nous sommes l’objet CESSE définitivement.

A méditer : faire un tour en forêt le samedi après-midi en famille, ça vaut bien… une sortie au centre commercial

5 commentaires:

Anonyme a dit…

salut,

"ça vaut bien" c'est trop peu: c'est incomparable

Gaëlle B a dit…

Parfaitement d'accord avec toi, c'était dit avec ironie... D'ailleurs samedi j'ai profité du beau temps pour mettre cette remarque à l'essai... un délice.

Anonyme a dit…

Bonsoir Gaëlle,

"Faire en sorte que le harcèlement publicitaire dont nous sommes l'objet CESSE définitivement". Je crois que tu sais comme moi la chose quasi impossible (le "quasi" est très important. Tiens "quasi" j'aime bien ce que porte ce mot).

Es tu "Vélibéenne" depuis juillet ?
Tu le sais p-ê déjà, mais le vélib, le vélov (à Lyon), à Toulouse, Marseille, Mulhouse... C'est Decaux. Si tu ne connais pas bien cette entreprise tu peux aller faire un tour sur son site : J-C Decaux.com, un truc comme ça. Tu sais peut être aussi que ce n'est pas par "phil-écologie" que ce groupe déverse dans le monde entier ces bicyclettes de 22 kg, et que pour la ville de Paris, le deal concerne 1280 panneaux publicitaires de 2m² et 348 panneaux de 8m² contre 20000 vélib'.

L'éthique, on ne la fait pas à un titan de la communication, c'est la porte royale du marché. Tout s'achète et se vend, et contre ça il faut résister.

Pour ma part je ne suis jamais monté sur un vélib. Je suis déjà équipé (suréquipé penseront certains: j'ai 4 vélos. Et j'en ai vu, monté et démonté plus d'un depuis quelques années. La rue est mon fournisseur officiel(je suis même et ce bien avant Decaux "fournisseur gratuit de vélo" d'occasion, parfois), encombrants ou abandons, même si je l'avoue je me suis acheté pour la première fois un vélo mardi dernier (à 33 ans j'ai déjà bien patienté !).La cause de cet achat est qu'il me manque un atelier pour bricoler car avec les objets encombrants il faut parfois mettre les mains dans le camboui, mixer les vélos(un guidon de l'un, une pédale de l'autre, une roue d'un autre...) et sur le palier je bricole mais rien à voir avec un atelier. Alors malgré mes 4 vélos, j'étais en rade, à 250 km de papa et son poste à souder. Finalement y a bien fallu se décider (il sera rapidement amorti je vais au boulot tous les jours à vélo depuis toujours. Cette année ce sont 6km aller, et puisque vous savez bien compter: 6km retour).

Je sais, je me suis fait violence pour cet achat mais je ne le cache pas le plaisir y a sa place : chouette un vélo TOUT NEUF !(un vrai gamin j'vous jure). Et puis je n'ai pas laché mes bons démons, la récup de vélo m'habite toujours(je ne conçois d'ailleurs que difficilement qu'un vélo puisse finir à la casse, un vélo ça peut presque toujours rouler et ça se répare à quasi tous les coups).

Bref, le vélo et moi c'est une longue complicité. Alors quand j'ai vu Decaux arrivé avec ses vélos et bien qu'étant moi-même amateur de bicyclette et pratiquant confirmé du vélo urbain (ou rural d'ailleurs), eh bien désolé ça ne m'enchante pas.

Voilà pour la publicité, et c'est pas à Paris que ça risque de CESSER.

Salut et à bientôt

Gaëlle B a dit…

Velibéenne à l'occasion. Je suis parfaitement d'accord avec toi. En même temps le principe de la "non propriété" et du partage véhiculé par le Vélib' m'intéressent... entre les deux mon coeur balance.

Anonyme a dit…

Le Vélib' est extra, j'en conviens mais........

Mais c'est aussi extra que:

-ils ont signé le 27 septembre. NESTLE FRANCE et la CROIX-ROUGE française se sont engagés l'un envers l'autre à mener à bien un projet humanitaire et ambitieux : la création de trois centres dont la vocation première sera de répondre aux besoins nutritionnels et de puériculture des bébés de familles en situation de précarité. Il associe le savoir-faire en matière d'aide sociale de la Croix-Rouge à l'expertiste nutritionnelle du groupe d'agro-alimentaire suisse.

ou que:
-Total Fina Elf parrain exclusif du nouveau programme court de France Télévisions "la minute POLAIRE" avec Jean-Louis Etienne

-BNP Paribas finance l’association pour le droit à l’initiative des chômeurs et des exclus voulant devenir entrepreneurs.

-Evian s’est ainsi engagé avec les Restaurants du cœur.

Et d'autres exemples vertueux, on en trouve à la pelle.

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes donc. Et pourtant:
-http://www.destinationsante.com/spip.php?article20221
Pour Nestlé.

-http://www.amisdelaterre.org/Velib-Decaux-et-RFID-alerte-a-la.html
Pour Decaux

Soit je ne multiplie pas les renvois. Le monde capitaliste n'est pas le plus vertueux c'est déjà connu.

Ce qui me dérange pour Velib' puisqu'il est le sujet premier de mon commentaire, c'est qu'il soit présenter et installer comme étant LA solution alors qu'"un autre monde est possible". Une solution qui ne marchande L'ESPACE PUBLIQUE.
Une solution moins onéreuse.

Il me faudrait des pages et des pages pour critiquer et proposer d'autres solutions. Cela viendra mais en attendant Gaëlle, je ne comprends pas où tu places le PRINCIPE dans Vélib', je ne vois pas la "non propriété", pour moi ce n'est qu'une location; idem pour le "partage" que j'assimile plus à une utilisation collective.
Je ne peux me départir de cette idée: la contrepartie (financière: c'est une poule aux oeufs d'or que le marché de l'emplacement publicitaire, sachant que ce que reversera Decaux à la mairie de Paris restera fixe et sans prorata aux prix de location de l'emplacement que Décaux facturera à la hausse aux entreprises en demande de présence visuelle dans l'espace publique; et démocratique: qu'est-ce que l'espace publique?Une marchandise de plus?).

A savoir: d'autres villes tentent un autre chemin que Decaux pour installer le vélo urbain, c'est pas facile mais elle travaille (Strasbourg, Caen...)

Enfin pour toi Gaëlle, je crois que je t'es trouvé ce que tu cherchais afin que CESSE le harcèlement publicitaire:
-http://sanspub.levillage.org/page-nonalapub

je n'ai lu que les pages se rapportants aux onglets "non à la pub" et "agir". Bonne lecture

A bientot, et bon chocolat