vendredi 2 mars 2007

DéDé voyage en utopie


Que faire… ? Carrière, cultiver un lopin de terre, partir sur les routes du monde, créer un lieu de vie agréable où tout le monde puisse échanger, se retrouver...
Chaque jour je vais au travail avec la masse des parisiens qui se pressent dans les couloirs du RER A. Ce matin c’était impressionnant, je suis arrivée en même temps que "le pic" de neuf heures, je ne sais pas si il existe un pendant pédestre à bison futé mais il aurait, à coup sur, affiché du rouge voire du noir ce matin et c’est tous les jours pareil. Je serais preneuse de l’Itinéraire Bis. En même temps, j’ai un salaire à la fin du mois, "la sécurité", des collègues sympas, je vais au cinéma de temps en temps, j’aime me promener dans les musées, je profite de tout ça, j’ai accès à l’Internet… mais voilà, plus j’avance dans les livres d’Eric Julien, d’Edgar Morin et d’Axel Khan et plus je me pose des questions. Je les rassure tous les trois, ils ne sont en rien responsables de ce post. Cependant, il y a parfois des catalyseurs : des instants, des lectures ou des rencontres qui ouvrent sur d’autres horizons.
Une étincelle qui fait qu’on passe de l’envie à l’action. Celle qui m’a fait prendre un jour mon sac à dos pour découvrir un petit bout du monde. Elle me titille aujourd’hui, elle tente des incursions dans ma vie et je l’étouffe à coups de "ce n’est pas si simple" ou de "je ne vois pas comment faire"… en attendant je m’évade dans mes lectures pour m’extraire un peu de la foule des matins parisiens.
Et demain? Je me sens comme un maillon pris dans la chaine, complètement dépendant des autres maillons pour survivre. Je ne sais pas faire pousser à manger ni trouver de l’eau je ne suis pas non plus très douée pour le bricolage… alors où et comment trouver sur un coin de terre un lieu paisible pour s’épanouir. S’épanouir est-ce l’apanage de ceux qui ont réussi ? Y a-t-il de l’épanouissement pour tout le monde ? Mon pire défaut c’est d’être utopique, ma principale qualité d’être optimiste alors… permettez-moi de rêver que le gâteau ne se partage pas mais qu’il se multiplie à l’infini, comme l’Amour.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour certain "être utopiste" est une sorte d'insulte, de critique... pour d'autres, c'est une véritable qualité, l'un des plus beaux cadeaux que puisse nous faire notre "Nature".
j'ai comme toi passé plusieurs mois en voyage, seule ou presque (à 30 ans) après un déclic qui a pris tout de même 1 an...
Comme toi je me demandais "et maintenant, que vais-je faire...?"
Je ne sais pas si c'est la vie, mon inconscient, la chance, l'opportunité...mais un jour j'ai été licenciée (de la pub !), occasion que j'ai vu comme un nouveau départ, une chance (eh oui !)
j'ai travaillé pendant 5 ans pour un site Internet pas très social-écolo mais je me suis éclatée...et à nouveau je me disais "bon et maintenant, comment je peux agir pour l'environnement et ses hôtes ?" et à nouveau la vie, la chance, mon inconscient...ont fait de moi une licenciée...après quelques mois de recherches personnelles, j'ai découvert mon nouveau projet, créé quelques mois avant par des eco-sapiens...je les ai rejoint, j'espère pour un bon moment, le temps de faire ce que j'ai à faire.

Fais donc confiance à la chance-vie-inconscient-opportunités...ça prend un peu de temps mais quand tu verras passer le train, tu sauras sauter à temps !