mardi 6 février 2007

Boulangerie durable


Bien décidée à densifier le tissu économique de mon quartier, et surtout me levant souvent trop tard pour avoir le temps de petit-déjeuner correctement, j'achète une torsade au chocolat chez la boulangère du coin de la rue. Au-delà de la qualité de ses viennoiseries, l'avantage est l'absence d'emballage. Oui mais voilà, elle s'empresse chaque matin de fourrer mon petit déjeuner dans un sachet en kraft couvert d'une fine pellicule de paraffine. Ce sachet, bien utile pour préserver mes doigts du gras, ne fait office que quelques minutes. Alors depuis quelques semaines, je le plie consciencieusement et je le réutilise chaque matin. Une fois l'effet de surprise passé c'est devenu une habitude... avec un sourire en prime.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

A la cantine, nous pouvons placer des sets papiers sur notre plateau qui sort du lavage.
Ne pas utiliser ce set et déposer son assiette à même le plateau : cela coûte plus cher en lavage du plateau, c'est moins hygiénique (coût pour la santé publique ?) ou bien, s'agit il réellement d'une économie d'une feuille de papier ?

Gaëlle B a dit…

Comme tu le sais, je ne prends plus de set pour le plateau du midi. Je pense qu'avec ou sans set le plateau sera lavé et que quand bien même ça ne serait pas parfait, il est peu probable de tomber malade avec la contamination du plateau par la nourriture de nos très chers collègues.

Anonyme a dit…

Bonjour Gaëlle,

ça m'embête, je réfléchis, je réfléchis.J'essaie de prendre ce billet pour une colle, alors j'essaie de comprendre contre quoi on peut se battre:
Ton problème de l'emballage.
?je voudrais pouvoir prendre du recul: ni les boulangeries ni les chocolatines et baguettes ne datent d'hier. Il en est autrement pour les emballages.
-Quand est apparue ce qui deviendra une pratique ?
-Comment achetait-on sa baguette avant ? Sans le film ou le sachet qui l'emballe ,non ?
Comment l'emballage a-t-il fait pour s'imposer ? chez le boulanger ? dans la pratique des acheteurs ?
comment les fournisseurs d'emballages réussissent ils à s'imposer chez le boulanger jusqu'à devenir indispensable ?

J'ai cherché sur le net, le site d'entreprises spécialisées dans l'emballage en boulangerie. Je n'y ai pas passé assez de temps mais je suis sûr qu'à plusieurs on peut trouver les logiques marketing sur lesquelles fonctionnent ces entreprises (A partir de quoi suscitent-elles une demande chez le ur client boulanger ?)

Foncièrement: pourquoi est-il hérétique de vouloir rentrer chez soi la baguette sous le bras sans le film papier blanchi ?

Encore une fois je suis sur que l'histoire peut nous aider : elle a cette avantage de pouvoir nous dire "non ça n'a pas toujours été comme ça" (aparte : l'idée même de l'histoire me passionne, elle est une proie majeure et sujette à d'innombrables prédation. Pour les sportifs je dirai qu'elle leur offre un starting block. Pour les botanistes je dirai que la sève du paletuvier plus que celle du chêne est d'essence historique, "ces racines ne l'enracinent pas". J'arrête ici mon aparte, l'inspiration s'assèchant la suite ne serait plus que verbiage)
et "il n'est pas obligé que ça le reste" (non à la fatalité)

Je sais bien que l'emballage est un support marketing premier. Mais finalement qui a intérêt que cela le demeure, le boulanger ou le vendeur d'emballage ? le client auquel on injecte des doses toujours plus fortes de "serum hygiénique". Comment parvenir au sevrage de ce serum ?

Il serait interessant aussi de comprendre les logiques mac donaldienne ou chocolat kinderienne, pour aller plus loin que de la dénonciation ?

je m'arrête ici pour l'instant, j'ai peut être besoin que quelqu'un m'aide à rebondir. Me dise : c'est minable ce que tu écris car...
ou "oui c'est bien mais..."

Bonsoir, de ta colle je décolle .