mercredi 21 février 2007

OGM : consultation nationale 2007

Le gouvernement organise une consultation publique sur les demandes d’autorisation pour la mise en place d’expérimentations en plein champ d'OGM.
Vous pouvez consulter l’intégralité des dossiers et donner votre avis sur le site : http://www.ogm.gouv.fr/ jusqu’au 13 mars 2007 inclus.

Quelque soit votre opinion, venez gonfler les rangs de l’expression publique pour montrer que le public n’est pas indifférent au sujet de la culture des OGM. Faites exploser les compteurs des années passées !

J’ai consciencieusement "collé" pour chacun des 15 messages destinés à donner mon avis :

"Au nom du principe de précaution je ne peux pas être d’accord avec la culture en milieu ouvert de végétaux génétiquement modifiés dont l'innocuité sur l'environnement (et pas uniquement sur l'Homme) n'a pas été établi.
D'autre part, le risque de dissémination jugé non existant est, à mon sens, très largement sous évalué. La culture en milieu ouvert d'OGM fait prendre un risque non négligeable aux agriculteurs traditionnels et bio de voir leur récolte devenir inexploitable.
N’étant pas opposée à la recherche en général, je souhaite que ces essais soient pratiqués uniquement en milieu confiné."

Je ne prends aucun droit d’auteur ;-) aussi vous pouvez recopier, modifier, triturer ce texte à votre convenance ou en proposer d’autres en commentaires.

Voici les résultats des années passées :

Les résultats de la consultation 2003
Nombre total des réponses : 565, dont :
- 545 oppositions aux OGM
- 20 favorables aux essais OGM.

Les résultats de la consultation 2004
Nombre total des réponses : 2725, dont :
- 2053 oppositions aux OGM
- 151 favorables aux programmes de recherche OGM
- 77 demandes de maintien des essais en confiné
- 444 messages blancs sans aucun commentaire.

Les résultats de la consultation 2005
Nombre total des réponses : 2451, dont :
- 2097 oppositions aux OGM
- 101 favorables
- 49 demandes de maintien des essais en confiné
- 34 ni pour, ni contre, questions
- 170 messages « blancs » sans aucun commentaires

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut,
Je pense qu'il faut sortir des idées reçues sur les OGM. Cette consultation publique concerne des ESSAIS en plein champ (donc de la recherche), et non des cultures commerciales. Or tu sais sûrement que l'application du principe de précaution implique la mise en place de recherches, afin de mieux connaître les OGM. Donc il faut que ces essais puissent avoir lieu.
Et puis il faut savoir qu'il est impossible de connaître le comportement de n'importe quelle plante à partir d'essais confinés, car il est impossible de reproduire les conditions naturelles sous serre.
Enfin, allons plus loin. Pourquoi les OGM seraient incompatibles avec un développement durable ? Des OGM plus tolérants à la sécheresse seraient un véritable progrès pour l'avenir.
Pour finir, rappelons que certains essais détruits par les faucheurs volontaires avaient leurs épis ensachés, donc il n'y avait aucun risque de dissémination du pollen.
...Il est urgent d'en finir avec les rumeurs et les clichés sur une technique qui n'est en soi ni mauvaise ni bonne. Elle est un outil.

Unknown a dit…

Salut Gaëlle,

Je suis bien d'accord avec ta position : cela fait courrir un risque non négligeable de les tester en plein champ et je pense que tu as raison de t'interroger sur les problématiques de dissemination.

Mais notre ami citoyen a aussi raison de mentionner la non-représentativité de tels essais "confinés". Bref, la voie du milieu n'est pas simple à trouver.

Quant aux OGM résistant à la sécheresse, mieux adaptés aux pays en voie de développement, etc : j'ai toujours pensé que c'était un peu un moyen de nous faire avaler la pilule car même si c'est un rêve louable, je ne crois pas que ça soit ça qui motivent les intérêts court-terme d'un Monsanto.

A+
Marc

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Je suis complétement d'accord avec toi Gaëlle, et merci pour le lien, je vais m'y rendre de suite !
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin et qui veulent en savoir plus sur les OGM et leurs effets, je conseille vivement le film de Deborah Koons Garcia "The Future of Food", ou l'avenir de ce que nous aurons dans nos assiettes...
Très préoccupant...Mais bon ça vaut le coup, une fois de plus on se dit 'Mais on m'aurait menti...?"

Anonyme a dit…

J'ai essayer d'aller plus loin...

Bonjour Mesdames, Messieurs membres de la CGB,

Voici quelques commentaires portant sur la demande Monsanto pour le maïs MON89034*MON88017, commentaires se soldant souvent en interrogations du fait de la complexité de ce genre de dossiers pour un citoyen Lambda (avec quelques bases en biologie tout de même).
J’ai tout d’abord été très étonné de voir le nombre important de demandes d’expérimentations en champ qui ont lieu en France, dans un but ultime de commercialisation de la PGM, moi qui croyait que les demandes servaient uniquement a apprécier et évaluer les risques liés a la dissémination (horizontale et verticale) et les risques de nocivité de ces PGM dans un milieu naturel. Ces études existent forcement sur le territoire français. Le public peut-il y avoir accès, et comment ?


Partie C. 3.
Je n’ai pas vu de gènes de résistance aux antibiotiques dans la composition du fragment ADN introduit dans les 2 maïs parents. Cela signifie t’il que l’on vérifie par d’autres procédés la bonne intégration du gène d’intérêt (si oui, comment ont ils fait ?) ou bien ces gènes de résistances sont ils « enlevés » après vérification d’une bonne insertion ?
Est on sur de la stabilité des promoteurs de virus, comme ceux du virus de la mosaïque du chou-fleur ou de Figwort, les virus ayant de grandes facultés de mutagenèses ?

Partie D. 2. a. i.
Comment Monsanto peut il affirmer qu’il n’existe pas d’homologies entre les séquences intégrées et le génome du maïs, alors que celui-ci n’est pas encore séquencé entièrement ? Peut on utiliser des sondes marquées complémentaires à la sequence recherchée (malgré la taille importante des inserts) ?

Partie D. 3. a. tableaux
Ces tableau donnant les niveaux des protéines Cry et EPSPS sont probablement très importants sur les risques potentiels de cette PGM, mais il n’est pas possible pour un non chercheur en biologie moléculaire de leur donner un sens ! Existe-t-il des normes pour ces concentrations, des seuils à ne pas dépasser, récapitulés sous forme de grille de toxicité ? Ces questions me semblent d’autant plus importantes car ces tableaux montrent que les protéines en questions sont présentes dans toutes les parties de la plante, tout au long de sa vie. Or, il existe une certaine perméabilité au niveau des racines, pouvant conduire a des échanges avec les micro-organismes du sol, les pollinisateurs peuvent absorber ces protéines via les pollens, les herbivores (faune sauvage et domestique) peuvent consommer des feuilles, et bien sur, en bout de chaîne, l’Homme va consommer plus ou moins directement ces protéines (notamment via les grains). Même si une bonne compréhension de ce tableau ne permettra pas de répondre à ces questions, c’est tout de même la base, et je souhaiterais légitimement en savoir plus sur le sens de ces valeurs.

Partie D. 4.
Peut on avoir accès aux études permettant à Monsanto d’affirmer qu’aucune différence phénotypique et écologique n’existe entre le mais GM et conventionnel ?

Partie D. 7.
Monsanto affirme qu’il n’existe pas d’effets négatifs notables des protéines Cry et EPSPS en question sur la santé du fait de leur consommation depuis de nombreuses années dans de nombreux pays. Mais existe-t-il réellement des études épidémiologiques sur des humains qui consomment des OGM, et d’autres qui n’en consomment pas, reliées a leur santé ? Peut on les consulter ?

Partie D. 9.
J’avoue être septique sur la spécificité d’action des protéines Cry en question. Peut on réellement affirmer que ces protéines ne vont tuer que les pyrales du mais et les Chrysomèles (ce qui représente déjà beaucoup d’espèces d’insectes, pas forcement nocives pour le mais !). De plus, Monsanto rajoute que ces protéines ne sont pas actives chez les mammifères, mais cite des études qui datent de 15 ans et plus. D’après les progrès rapide des domaines sciences du domaine de moléculaire, cela peut très bien être dépassé. Et qu’en est il de leur effet sur les oiseaux, les amphibiens et les reptiles ? Cela rejoins une de mes questions précédentes sur les risques potentiels de ces PGM sur la santé humaine et la biodiversité, sur lesquelles je souhaiterais réellement avoir plus d’informations, telles les études qui s’y réfèrent.

Suite à toutes ces questions, vous comprendrez que la seule mesure de distance entre les cultures de ce mais GM et le reste de l’environnement ne me semble pas suffisante, d’autant plus que la surface totale demandée est assez importante.

J’espère vivement que vous pourrez répondre à mes nombreuses questions (qui traduisent indéniablement des craintes sur les OGM du domaine agricole), ou tout du moins m’indiquer comment et où je pourrais avoir accès à certaines études, même si j’ignore si cela fait partie de votre travail. Sinon, je vous remercie de transmettre ces commentaires et ces questions a une personne qui pourra pendre le temps d’éclairer le citoyen que je suis. Je ne vous cache pas que cela m’a pris beaucoup de temps d’essayer de comprendre au mieux le contenu de ce dossier, en espérant ne pas poser des questions futiles.

P.S. : J’ai lu dans votre avis que l’évaluation environnementale de l’utilisation du glyphosate n’était pas de votre ressort. A qui pourrais-je m’adresser, vu qu’il s’agit également d’un sujet qui m’intéresse, d’autant plus que la justice s’est récemment prononcée sur les publicités mensongères du Round-up.

Merci d’avance pour vos éclaircissements.

Cordialement,

Gilles *****